Au troisième trimestre 2016, l’économie française voit la création de 51 200 emplois. Elle enregistre donc un rythme 2 fois supérieur à celui de l’année dernière. Mais l’augmentation du nombre d’emplois ne touche malheureusement pas tous les secteurs professionnels. En effet, l’augmentation du nombre d’emplois touche majoritairement le secteur des services tandis que le secteur de l’industrie est à l’abandon. Il y a quelques jours, on apprenait que le nombre d’emplois de ce secteur d’activité venait de passer sous la barre des 3 millions d’emplois. Carrière Industrie vous en dit plus sur cette situation inquiétante.

Le secteur de l’industrie est en crise

D’un point de vue global on pourrait se dire que l’augmentation du nombre d’emplois en 2016 dans le secteur des services vient compenser la perte d’emplois dans le secteur de l’industrie. Mais cela ne change rien quant à la situation de crise que vit actuellement le secteur industriel. De plus, selon Marie-Claire CAILLETAUD, responsable industrie à la CGT, les emplois crées dans le secteur des services sont des emplois qui concernent des personnes qui n’ont pas de garanties sociales et des entreprises qui ne cotisent pas pour les retraites ou la sécurité sociale.
L’une des raisons de la crise dans le secteur industriel est la grève des employés de La Poste. Ce malaise grandissant s’explique par le fait que les transformations de l’entreprise ne sont pas discutées avec les salariés et que les employés de La Poste subissent des pressions sur leur travail. Les tournées des facteurs sont dorénavant orchestrées par des machines qui exercent une pression énorme sur les facteurs. Cette affaire présente des similitudes avec ce qu’il s’est passé il y a quelques années chez Orange et on redoute les mêmes conséquences dramatiques.
La Poste fait partie des services publics et les services publics sont le socle d’une société solidaire et d’un lien social. Or, l’industrie et les services publics sont liés car l’un ne va pas sans l’autre. Il est donc très important de remonter la pente pour le secteur industriel.
Face à cette crise, la CGT réagit et organise une bataille pour sauver l’industrie le 22 février à la Cité de l’Industrie, environ 1 000 personnes sont attendues.

Quelles solutions peuvent-être apportées ?

Selon la CGT, l’une des solutions pour mettre fin à la crise serait de mettre dans les appels d’offre et les cahiers des charges, des clauses environnementales et sociales qui garantissent que le fournisseur produit dans de bonnes conditions environnementales et sociales. Il faut que le fournisseur respecte les lois de l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Avec les nouvelles technologies, c’est quelque chose que l’on peut tracer très facilement. En effet, si l’on met des puces RFID dans tout ce qu’on produit, on pourrait voir comment s’est produit d’un point de vue social et environnemental.

Le gouvernement quant à lui réfléchit à une forme de protectionnisme européen sur le modèle américain. Rappelons que le protectionnisme est un système qui consiste à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère au moyen de mesures tarifaires, comme les droits de douane, et non tarifaires comme les quotas ou les subventions.

Le secteur de l’industrie inquiète. En effet, le nombre d’emplois dans ce secteur vient de passer en dessous de la barre des 3 millions. Pour mettre fin à cette crise, plusieurs solutions sont envisageables. L’idée principale consiste à adopter une stratégie industrielle sur le long terme et à étudier les besoins industriels. Il s’agit de réfléchir à ce dont il y a besoin pour que la production puisse être faite en prenant en compte les questions économiques, sociales et environnementales.