Industrie
L'industrie française compte plus de 170 000 entreprises et 4 millions d'emplois directs. Malgré la crise que traverse ce secteur depuis quelques années, les départs à la retraite prévus dans les 10 années à venir vont entraîner l'embauche d'un million de personnes d'ici à 2015. Des ouvriers qualifiés, des techniciens, des agents de maîtrise et des ingénieurs seront essentiellement recrutés.
Les délocalisations et les fermetures d'usines touchent principalement les ouvriers peu ou pas qualifiés, premières victimes de la course à la productivité. En revanche l'embauche de cadres ne cesse de progresser.
Selon Maxime Mazloum, délégué à Syntec-Ingénierie, « l'ingénierie industrielle représente un potentiel de 11 000 à 12 000 recrutements par an, dont 5 000 à 6 000 créations nettes d'emploi. Nous recrutons autant de techniciens que d'ingénieurs et les jeunes diplômés représentent la moitié des embauches ».
A la pointe de la modernité, les métiers de l'industrie offrent de nombreuses perspectives : les métiers de techniciens et d'ingénieurs se déclinent avec la multitude de branches de ce secteur. L'innovation technologique en est un des facteurs clés. Certaines branches comme l'aéronautique ou l'énergie ont un besoin important d'ingénieurs en études et développement afin de concevoir les centrales nucléaires ; ces ingénieurs travaillent en accord avec des spécialistes en mécanique, en neutronique, en thermohydraulique et en électronique précise Pierre-Henri Bazin, responsable du recrutement chez Areva.
On constate que dans les grandes entreprises, les postes de spécialistes sont les plus recherchés alors que dans les PME-PMI, la polyvalence est plus appréciée. Ecoles d'ingénieurs, masters universitaires, BTS et DUT... aucune formation n'est privilégiée dans ce secteur car les emplois concernent toutes les métiers et tous les type de profils.
Emploi : Air Liquide
Leader mondial des gaz industriels et commerciaux, Air Liquide est né en 1902 grâce au génie de ses fondateurs, Georges Claude et Paul Delorme. Les deux hommes mettent au point un procédé de liquéfaction de l'air afin d'en séparer les composants. Aujourd'hui, Air Liquide est présent dans 72 pays à travers le monde et compte 40 000 collaborateurs.
Une expertise, des applications diverses
Avec 11,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2007, Air Liquide est un groupe mondial qui embauche chaque année en France, environ 300 personnes, dont de nombreux jeunes diplômés. Son cœur de métier : récolter, isoler et stocker les gaz contenus dans l'air. Une matière première inépuisable dont les différents composants servent dans des applications très variées qui vont de l'environnement à la santé, en passant par l'industrie.
Par exemple, l'hydrogène est utilisé dans le raffinage, la chimie et la fabrication des métaux. On peut également citer l'hélium qui sert dans l'imagerie médicale par résonnance magnétique ou encore l'azote, utile pour la conservation des aliments. Air Liquide met ainsi son expertise au service de divers secteurs clés de l'industrie : la pharmacie, l'énergie, la métallurgie, l'agro-alimentaire, l'électronique...
Pour satisfaire ses clients et partenaires, et les accompagner dans leur succès, Air Liquide met au point des solutions innovantes et des nouvelles technologies. Cette quête de l'innovation lui permet d'être toujours plus performante (un portefeuille de plus de 8 000 brevets), de conquérir à la fois de nouveaux territoires et de nouveaux domaines de compétences, comme l'aéronautique.
Valeurs et perspectives
Dans le cadre de cet objectif, Air Liquide s'appuie évidemment sur son réseau de collaborateurs, ses chercheurs et experts. Pour intégrer Air Liquide, tout candidat doit non seulement disposer des compétences requises pour le poste souhaité, mais aussi adhérer aux valeurs du groupe : l'intégrité, le respect, la transparence, la rigueur (notamment en matière de sécurité), l'innovation et la performance.
Principal engagement du groupe : le développement durable (humain, social ou environnemental), preuve qu'Air Liquide sait anticiper sur les enjeux clés de demain. Cet engagement est également perceptible dans la politique de recrutement du groupe qui est très attaché à la diversité sous toutes ses formes. Sur le terrain, les possibilités d'évolution sont nombreuses, verticales mais aussi transversales, d'une branche à l'autre de l'entreprise ; sans oublier les perspectives géographiques liées à la dimension internationale d'Air Liquide.
Pour en savoir plus : www.france.airliquide.com
Métier : SNEF
Groupe français indépendant fondé en 1905, Snef est spécialisé dans le génie électrique et climatique, les procédés industriels, les systèmes de communication et de sécurité, la maintenance. Outre les clients historiques que sont les industries et la Marine, les services de Snef s'adressent aux acteurs du tertiaire et aux opérateurs de télécommunications... Pascale Barthélémy Rayret, responsable d'activité, nous fait découvrir son métier.
DirectEmploi : Parlez-nous de votre parcours.
Pascale Barthélémy Rayret : Après une maîtrise de mathématiques, j'ai intégré une école d'ingénieur. Au cours de cette formation, j'ai suivi un stage d'apprentissage chez Snef, et mon profil a retenu l'attention de mes responsables. Suite à l'obtention de mon diplôme, j'ai été embauchée. C'était en 1999. J'ai peu à peu gravi les échelons et, aujourd'hui, je suis responsable d'activité ; j'encadre quatre chargés d'affaires et au total une équipe d'environ 40 personnes.
DirectEmploi : Sur quoi portent ces activités justement ?
Pascale Barthélémy Rayret : Mon poste comporte une multitude de facettes : études de conception et chiffrages, suivi technique, animation d'équipe, gestion de la rentabilité, relation avec le client pour le suivi de l'affaire mais aussi pour du conseil. Mon activité couvre tout un éventail de compétences dans les métiers des "courants faibles" (NDLR : applications électriques à basse tension pour diffuser, recueillir ou échanger de l'information sous forme de signaux électriques ou optiques) : systèmes d'alarmes, de vidéosurveillance, de détection incendie, systèmes d'interphonie ou d'appel infirmière dans les hôpitaux, réseaux téléphoniques ou informatiques en fibre optique ou cuivre, etc.
DirectEmploi : Quelle satisfaction tirez-vous de ce métier ?
Pascale Barthélémy Rayret : C'est une somme de petits bonheurs au quotidien. Je suis entourée de gens motivés et investis, avec qui j'ai plaisir à travailler. Avec nos clients, nous avons instauré une relation de confiance car ils apprécient d'être conseillés et accompagnés. Mes responsables fixent des objectifs réalistes, nous donnent les moyens de les atteindre et reconnaissent nos compétences. Par exemple, un de mes collaborateurs a commencé en tant qu'ouvrier intérimaire et occupe aujourd'hui un poste de chargé d'affaire. Il y a de réelles perspectives d'évolution pour tous au sein du Groupe.
Pour en savoir plus : www.snef.fr
Cabinet de recrutement : Menway
Menway est le plus important cabinet de recrutement à capitaux français. La structure a été fondée en 1978 sous l'appellation Raymond Poulain Consultants. Aujourd'hui, elle compte une centaine de collaborateurs répartis sur 13 sites à travers le pays. L'offre de Menway est ainsi en adéquation avec les bassins d'emplois où ses agences sont installées. A Paris, son implantation est très marquée dans l'industrie, notamment le secteur de l'énergie. Entretien avec Catherine Dervaux, responsable de l'agence parisienne.
DirectEmploi : Quels services apportez-vous aux entreprises ?
Catherine Dervaux : Menway est depuis quelques semaines une filiale d'Hominis, groupe de conseil en ressources humaines, présent sur le marché de l'intérim via l'enseigne Enthalpia ainsi que sur celui du management des compétences et du parcours professionnel via Horémis. Chez Menway, nous avons deux domaines d'activités principaux : d'une part, le recrutement pour les grandes entreprises et les PME/PMI ; d'autre part, la mobilité individuelle et collective (ce qu'on appelle communément le reclassement).
Depuis un an, le volume en recrutements s'est développé de façon significative. Les principaux acteurs historiques et alternatifs du secteur de l'énergie s'adressent à nous pour embaucher des cadres et agents de maîtrise...
DirectEmploi : Quels sont les métiers concernés ?
Catherine Dervaux : Les entreprises du secteur de l'énergie investissent à nouveau dans le développement de nouvelles installations industrielles et poursuivent leur politique d'entretien et de rénovation de leur réseaux ainsi que sur la maintenance de leurs sites de production. Les profils recherchés sont donc reliés à l'exploitation des sites et aux services associés dans les métiers de l'hydraulique, du thermique, de la mécanique, de l'électrotechnique. On recherche aussi des managers de première ligne qui pilotent les techniciens. Pour tous ces métiers, on constate une certaine pénurie ; ce qui est un phénomène nouveau. Du côté des fonctions support, c'est également la pénurie dans certaines niches : celle des acheteurs (de fournitures, de matières premières ou de prestations intellectuelles), la R&D (ingénieurs et chercheurs), la QSE (Qualité Sécurité Environnement) et même la comptabilité !
DirectEmploi : Quelles sont les compétences requises ?
Catherine Dervaux : Nos candidats sont diplômés d'écoles d'ingénieurs généralistes, ou issus d'écoles spécialisées en électrotechnique ou génie-électrique. Pour les postes de non-cadres, ils sont titulaires d'un DUT GEII (génie électrique et informatique industrielle) ou d'un BTS maintenance industrielle, génie mécanique et productique, automatisme ou électro-technique. Mais en marge de ces compétences, les entreprises cherchent aussi des qualités personnelles : des capacités d'apprentissage, une vraie adaptabilité et une réelle motivation. En effet, nos clients investissent dans la durée sur leurs recrues ; ils recherchent des individus capables d'accompagner l'entreprise dans son évolution, prêts à s'adapter aux mutations des métiers ou des marchés, et susceptibles d'accepter une mobilité fonctionnelle et/ou géographique.
DirectEmploi : Y a-t-il des secteurs qui recrutent moins que d'autres ?
Catherine Dervaux : Il s'agit des secteurs traditionnels comme le textile, mais ce n'est pas une nouveauté. En revanche, on constate une perte de vitesse du côté de la construction automobile. Il faut dire aussi que les entreprises externalisent beaucoup désormais sur des services pour lesquels elles embauchaient en interne auparavant. Les cabinets de conseil et de prestation de services ont donc la côte. C'est le cas par exemple des cabinets d'ingénierie, de plus en plus sollicités qui recherchent massivement des collaborateurs qualifiés.
Pour en savoir plus : www.menway.com